Mwa Kâ

La cohabitation entre oreilles (personnes de la métropoles) et les Kanaks n'est pas forcément évidente. 

Depuis 2004, sur la Baie de la Moselle de Nouméa, en plein centre ville à proximité du marché municipal, avait été érigé ce que l'on appel le MWA KA, un totem Kanak reprenant les 8 différents totems représentant les 8 aires coutumières de Nouvelle-Calédonie porté sur une pirogue balancier symbolisant la NC.

Dès lors le Mwa Kâ était devenu le point de ralliement des cérémonies du 24 septembre, fête du territoire comme date anniversaire de la prise de possession de la NC par la France en 1853 et que certains hommes politiques, indépendantistes essentiellement mais aussi des "accordistes", veulent rebaptiser « fête de la Citoyenneté » pour rompre avec l'évènement que cette date rappelle et qui est considéré alors comme un deuil par les indépendantistes.

Pour le 24 septembre 2012, un village Kanak avait été construit autour du Mwa Kâ. Etait appru une tribu traditionnelle en pleine zone urbaine, avec des cases, des totems, des sculteurs en activité casi permanente. 

Cette démarche offrait la possibilité de découvrir la culture Kanak vivante, pas celle du musée de NC. 

Mais le 13 novembre 2012, les habitants du Mwa Kâ (parce que l'on parle bien d'un endroit où des gens vivaient, non pas un musée à ciel ouvert) ont été révéillé à h du matin par le bruit du buldozer. 
En effet selon les accords, les cases devaient être démonté le 30 septembre mais une organisation impliquée dans la construction du village, le collectif "une tribu dans la ville" avait refusé de quitter la Baie de la Moselle, même après la mise à disposition d’un nouveau site par le port autonome, près des quais de la ville.
L'échec du dialogue ont donc abouti à l’intervention radicale d’un bulldozer. 

Le problème c'est que "la parole" n'avait pas été respecter, il était prévu que les cases soient démontées. Mais ces cases n'etaient pas une simple "occupation illegale de l'espace public", mais le symbole d'un profond malaise dans la societe caledonienne. Cet acte de force demontre que le gouvernement ne s'attache pas vraiment au fond du probleme, et se contente de deblayer le terrain sans se soucier des consequences.